L’origine de ce camélia se situe dans la province du Yunnan en Chine. Aujourd’hui, deux souches sont exploitées pour la culture du thé, le Sinensis et l’Assamica. Elles donnent les 6 couleurs de thé fabriquées dans le monde.
Ce thé, le plus ancien, au processus de fabrication le plus simple, ne peut être dissocié de l’Histoire et de l’invention du thé autour du mythique empereur Sheng Nong, un des trois Augustes de la mythologie chinoise.
Les galettes compressées de Pu’Er, ce thé post-fermenté, rappellent la route des caravanes et du thé. Elles restent liées à la Dynastie des Tang et à l’expansion de la Chine, pays dans lequel le Pu’Er est indissociable de la cérémonie du Gong Fu Cha.
L’environnement géographique, l’acidité des sols, l’altitude, l’humidité influent de manière essentielle sur la qualité des feuilles du théier à l’image de celles utilisées pour la fabrication du Lu An Gua Pian .
Evolution de la graine, méthode d’ensemencement, thé ombré ou de pleine lumière, exposition sont les éléments fondamentaux de cette phase déterminante.
Au cours du temps, chaque culture développe ses propres codes pour consommer le thé. Ces codes s’expriment à travers les ustensiles qu’elle invente ou adapte selon ses valeurs culturelles.
Inventée par les Song, la cueillette détermine le nombre de feuilles récoltées en fonction de la qualité du thé recherchée.
Ce thé symbolise à lui tout seul une des grandes mutations imposées par les Ming, l’infusion.
La fabrication mécanisée des thés passe par une série d’étapes toujours les mêmes et dont le contrôle détermine la qualité du thé obtenu.
La Chine est la seule à fabriquer des thés à la main selon des techniques très variées. Les plus grands thés sont issus de cette fabrication, comme les Long Jing.
Importé de Chine, le thé va conquérir le Japon par son pouvoir à tenir les moines Zen en éveil. Pour l’adapter à leur île, les japonais inventent une nouvelle souche, le Yabukita.
Le Japon est le seul pays à pratiquer l’ombrage du thé sous des bâches ou de la paille. Les feuilles des arbustes y acquièrent la souplesse, le vert profond et la douceur nécessaires à la fabrication des plus grands thés, comme le Gyokuro.
Art indissociable de la culture et de l’esthétique japonaises, la céramique reste encore un travail d’artisan dans lequel se déclinent les innombrables sensations du thé.
Le Macha, fait de feuilles réduites en une fine poudre, est le thé historique du Japon et reste étroitement associé au Cha No Yu, la cérémonie du thé.
Symbole de la fin du monopole chinois, le thé noir va être à l’origine de l’expansion de la culture et de la consommation du thé dans le monde.
Conditionnées par les mêmes étapes que les thés verts, les feuilles des thés noirs, quelles soient entières, brisées, broyées, subissent en plus une fermentation plus ou moins longue.
C’est le thé convivial des Indiens et des Sri Lankais. Tôt le matin ou à la fin de la journée, ils se retrouvent entre amis devant les postes de vente pour déguster ce thé au lait parfois agrémenté d’épices.
Ce thé semi fermenté, appelé bleu vert, est le premier thé infusé de l’histoire. Il est à l’origine du Gong Fu Cha, la dégustation traditionnelle que ne manquent pas de pratiquer les chinois lorsqu’ils se réunissent ou reçoivent des invités.
Dernière étape avant la commercialisation, le test est la phase critique du processus de fabrication. De son résultat dépend la valeur marchande du thé. Des testeurs livrent les secrets de leur métier.
Un thé de qualité ne peut être infusé que dans une eau la plus pure. Sujet d’étude depuis l’origine du thé, elle est aussi entourée de légendes comme celle de la source du Tigre que raconte Mr Qi.
Ventes de gré à gré, enchères, bourse du thé, conditionnent un commerce qui s’organise à l’échelle mondiale.
Les Chinois les premiers pratiquent l’aromatisation du thé. Les superbes fleurs de thé, utilisées à des fins thérapeutiques depuis des siècles, illustrent les nouvelles tendances d’un marché qui cherchent à séduire des nouveaux publics.